J’ai fait une fausse couche, comment confier mon bébé au Bon Dieu ?

La réponse du Père Michel Aupetit

Depuis sa conception, votre enfant, est spontanément associé au projet d’amour du Père. Il est donc naturellement entré dans l’éternité de Dieu. Ainsi, votre souci peut s’apaiser : il est auprès du Père qui veille sur lui.

Lorsqu’un enfant meurt avant d’être venu au monde, nous partageons l’Espérance que Dieu le sauve, en nous appuyant sur l’affirmation de Saint Paul quand il écrit à Timothée : « Dieu veut que tout homme soit sauvé » [1]. Cette Espérance nous permet de croire que votre enfant sera conduit à la béatitude éternelle, qu’il est auprès de Dieu.

Si les mots vous manquent, si vous cherchez de quelle manière parler de votre enfant au Seigneur, sachez que le simple désir de prendre soin de lui dans la pensée est déjà une prière. Plus encore si vous aviez prévu de le faire baptiser : « "Ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment" est quelque chose "que l’œil n’a pas vu, que l’oreille n’a pas entendu, qui n’est pas monté au cœur de l’homme" [2]. Ceux qui s’affligent du sort des enfants morts sans baptême, spécialement leurs parents, sont eux-mêmes souvent des personnes qui aiment Dieu, des personnes que ces paroles peuvent consoler. » [3]. Ainsi, il a déjà reçu les grâces du baptême dans sa rencontre avec le Père.

Vous trouverez ici à droite des prières issues du Rituel des funérailles, ainsi qu’une prière pour les tout-petits revenus au Père par une fausse couche : vous pouvez vous en inspirer.

Vous pouvez surtout confier à Dieu cet enfant « qui vit dans le Seigneur » [4], en lui donnant un nom, en lui gardant une place spécifique dans votre cœur et dans votre famille sans, toutefois, que cela ne pèse trop sur elle.

[11 Tt 2, 4

[21 Co 2, 9 10, citant Is 64,4

[3Commission théologique internationale, L’Espérance du Salut pour les enfants qui meurent sans baptême - Paragraphe 80

[4Evangelium Vitae, Encyclique du pape Jean-Paul II, 1995, article 99